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à voir

Circonférence #6

Cinéma + Rencontre

Autour du spectacle Mer plastique de Tidiani N'Diaye : 2 films + 1 rencontre
Circonférence est un cycle de regards croisés entre artistes et scientifiques, un dialogue des pensées en mouvement imaginé avec les enseignant·es-chercheur·ses de Nantes Université et le Cinématographe. Les conférences ou libres interventions de chercheur·ses croisent des formes artistiques, des arts vivants et du cinéma, autour de grands sujets et thématiques qui agitent notre époque.

L'Île aux chiens

De Wes Anderson
2018 | 1h50
En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens.

Ressac

De Tamara Seilman
2022 | 20 min

Ressac est une collaboration entre la réalisatrice Tamara Seilman et le danseur chorégraphe Tidiani N’Diaye autour de la dernière création de ce dernier Mer Plastique.

Cette fiction chorégraphiée a pour désir de reprendre des éléments chorégraphiques de la pièce et les emmener en dehors de la salle de spectacle, afin de convoquer un imaginaire qui serait suggéré au plateau. La réalisatrice s’empare de l’univers du chorégraphe en y apposant sa propre esthétique de l’image et des corps. La pièce Mer plastique et par extension le film abordent la question écologique du plastique en se réappropriant le matériel en créant des images d’accumulation relative à la suffocation d’une planète inondée.
Une deuxième lecture nous plonge au coeur des décharges plastique du Mali, surchargées, et dont les population sont dans l’impossibilité de venir à bout. Ces décharges à ciel ouvert s’étendent parfois sur des kilomètres, créant pollution de l’air, des sols, et d’évidents problèmes de santé sur la population environnante. Dans le film, les corps plastiques dansés rentrent en dialoguent avec les océans. Une manière poétique d’aborder ce problème majeur, et l’impuissance dont nous pouvons nous sentir envahit face à cette catastrophe en cours.

Soirée Bonus danse

Cie Passage(s) et le NSU (Nantes Sport Université)

Le TU est en partenariat avec la compagnie Passsage(s) et NSU (Nantes Sport Université) pour une soirée danse à leur initiative pour la seconde fois, dans le cadre des Soirées Bonus.

Programme :

17h30-19h dans le cadre de la semaine des jeux olympiques et paralympiques, atelier « danse adaptée » avec Karine Guichard dans le studio de danse du SUAPS
20h-22h : Plateau 1 : Spectacles des groupes de Nantes et Rennes
« deuxième main », atelier chorégraphique NSU, Nantes Université, Jean GADÉ & Julie BERGHEAU
« Waves Within, les ondes vagues », Cie Passage(s), Nantes Université, Cécile TAHON
« Red tape », groupe chorégraphique A la Renverse, Rennes 2, Charlotte MBODJ
« à la Transverse« , Cie Passage(s), Nantes Université, Ân-Jos VŨ
« Ring », SUAPS, Nantes, Modern Jazz, Nathalie RETAILLEAU & Émilie VIN de la Cie 4 A Corps
« Petals and Rust, de pétales et de rouille », Cie Passage(s), Nantes Université, Fiona CLOSIER
Trois tableaux, Break dance, SUAPS Nantes, JAY’B, Luccini Prod/Misfits
22h : Bar du TU ouvert toute la soirée


BONUS : carte blanche aux associations étudiantes

Les soirées Bonus, co-construites avec le TU, sont des programmations artistiques librement assurées par les associations culturelles étudiantes. Elles sont accompagnées en conduite de projets, soutien technique et logistique par l’équipe du TU. Deux soirées sont envisagées cette saison avec l’OSUN (musique/orchestre), Passage(s) et le NSU (danse).

Part. TU / SUAPS Nantes Université / DCI Nantes Université / ASUN Nantes Université / Cie Passag(e)s / UFR STAPS Nantes Université.

Youpi ! C'est samedi : Narcisse

Narcisse vient réouvrir le grand livre du mythe du même nom et les questionnements existentiels sur l’identité, qui nous irriguent dès l’enfance, en naviguant entre familiarité et étrangeté.

Narcisse est une quête. Une quête de l’autre et une quête de soi-même. Ce duo chorégraphique raconte une mue, ce moment où il devient nécessaire de quitter l'enfance pour grandir et occuper sa place dans la société. Le Narcisse d’Aline Landreau n’est pas un être figé dans sa contemplation mais un être agissant en proie à son désir d’appréhension et de compréhension du monde, de l’altérité. Ses sens sont en éveil et il perçoit la vie avec tout son relief, ses identités mouvantes et subtiles, dans sa dimension collective. Il chemine, construit son nouveau monde, modifie sa perception, accède à de nouvelles dimensions. Un spectacle à voir en famille ! 

"Tout ce que l’on dit sur Narcisse est faux. Narcisse n’est pas égoïste. Il n’est pas amoureux de lui-même. Il est l’exemple de ce qu’est un être responsable. Un être adulte. Un acquiescement à la vie."
Fabrice Midal, "Narcisse n'est pas égoïste", 2019

 

SAUVAGE

Annabelle Sergent

Qu’est-ce qui se cache au fond de la forêt ? Dans cette histoire singulière en forme de fable, notre héroïne va plonger dans ses souvenirs d’enfance pour y découvrir sa relation au vivant autre qu’humain. Un hymne à la liberté et au monde sauvage.

C’est l’histoire d’une bande de 3 collégien·nes, dont notre héroïne fait partie, qui s’échappe régulièrement de l’internat, le jour, la nuit, pour rejoindre la forêt d’à côté : leur espace de liberté, de jeu et d’imaginaire collectif. Escapade après escapade, ils et elles s’enfoncent de plus en plus loin dans la forêt, y restent de plus en plus longtemps, y vivent des moments de plus en plus intenses et de plus en plus reliés à tout le vivant qui les entoure.
Repérée par un piège photographique, la petite bande joue d’abord avec ses pisteurs. Bientôt dépassée par l’ampleur des événements, elle décide de quitter la forêt, cachant son secret pour préserver sa joyeuse et insolente liberté.

Qu’est devenue cette petite bande aujourd’hui ? Et quelles sont ces étranges traces que notre héroïne, devenue adulte, découvre dans la ville ? Pour y répondre, elle va peu à peu remonter sa propre piste intérieure et découvrir sa relation intime à tous les vivants qui l’entourent.

Annabelle Sergent crée des spectacles à partir de contes et de légendes, pour raconter, à sa manière, les forces qui nous traversent, enfant comme adulte. Elle donne ici vie aux protagonistes de cette fable merveilleuse et douce-amère, écrite par Karin Serres. Un solo poétique, un chant d’amour à l’imaginaire émancipateur de la jeunesse.

Triangles, mathématiques et composition : l’hybridation chorégraphique selon Antoine Arbeit - Cie Ex novo

À quels endroits dirais-tu que Variability joue avec la notion d’hybridation entre arts vivants et sciences ? ​

À plusieurs endroits. Tous les éléments que l’on voit se déplier au plateau : la scénographie, la lumière et l’écriture de la danse, sont portés par des notions de géométrie et de mathématiques. La présence omniprésente du triangle en témoigne. Nous avons notamment étudié celles de Fibonacci, Conway et Syracuse, qui nous ont permis de construire le matériel à la fois scénographique et corporel et de faire émerger le mouvement de façon méthodique, à la manière d’une partition qui se déroule, dans un jeu d’aller-retour entre la suite et le corps. 

Comment composes-tu avec les données corps-espace-temps ? 

Chacune des trois interprètes s’est appropriée une suite. Il y a une donnée importante dans Variability, c’est la variable. Comment les corps vont s’approprier une matière chorégraphique et mathématique. Le corps est un médium qui doit et peut trouver de la liberté dans de la matière préexistante. Je propose une partition et s’ensuivent des allers-retours constants entre les trois interprètes au plateau, leur vécu au sein de cette construction-là et moi. Dans Variability rien ne s’installe, rien n’est statique. Il y a vraiment l’idée d’un chemin qui est tiré, développé. Chaque interprète ne réalise pas les mouvements de la même manière et quand on vient creuser cette donnée-là, elle fait émerger d’autres mouvements ou d’autres tableaux. Par exemple, au sein d’une même suite de mouvements, une interprète va avoir tendance à ralentir, et les deux autres à accélérer. On a ainsi écouté ces tendances sensibles et humaines qui ont permis de faire émerger le tableau suivant. 

Utilises-tu ces outils mathématiques pour toutes tes autres pièces ou uniquement pour Système et Variability ?

Je pars toujours d’un point de départ différent, même si pour Système (2021) et Variability (2022), il s’agit d’un point de départ scientifique, alors que dans mon parcours, je n’ai pas du tout étudié les sciences, mais plutôt la philosophie et les lettres. Des disciplines qui, de mon point de vue, se recoupent. Une question reste centrale dans mon travail : comment organise-t-on un espace-temps avec des corps ? Pour Variability, on est partis sur ces trois suites mathématiques, mais pour Système, c’est plutôt des questions de l’immensément grand qui nous ont inspirés : comment les planètes s’organisent entre elles ? Quelles forces sont en présence ? Dans Système, on rentre dans une matrice et on accumule de la matière. Toute l’écriture de cette pièce-là s’est écrite avec des tableaux Excel en rentrant des numéros de modules dans des cases, comme un jeu d’apparition des gestes qui réagirait à un algorithme. C’est une méthode qui passe par l’écrit pour faire émerger quelque chose au plateau, pour créer de la matière générative qu’ensuite chacun et chacune s’approprie. 

Quelles hybridations l’espace de la scène permet-il ? 

L’espace de la scène est un espace neutre qui permet tous les croisements possibles. L’espace de la scène est un tout, un corps à lui tout seul, mais aussi une extension de nous-mêmes. Le mot d’hybridations, je l’entends comme la somme des possibilités de transformations et de voyage de notre imaginaire, mais aussi celles d’un corps étendu, réinventé. 

«L’espace de la scène est un espace-temps où l’imaginaire est collectivisé. Un espace-temps où la pensée s’hybride »

Maxime Kurvers - Metteur en scène

Comment ton spectacle La Naissance de la tragédie joue avec la notion d’hybridation ? 

À l’origine, je n’ai pas pensé ce projet comme un projet hybride, et même au contraire. Pour cette pièce, je voulais me concentrer sur le théâtre. Il s’agissait en un sens pour moi d’une tentative de réconciliation avec une certaine théâtralité. C’est pourquoi, j’ai décidé de centrer ce projet sur la question de l’interprète et de sa subjectivité, c’est-à-dire sur la manière dont il peut guider un récit et en faire théâtre, je voulais créer une situation théâtrale, réduite au maximum. 

Peux-tu préciser cette situation théâtrale ? 

La situation est unique : un acteur qui parle au public et tout le monde qui imagine ce récit. Et formellement, la pièce est très simple. Il s’agit de parler de théâtre dans un théâtre, et à travers le récit de la plus ancienne tragédie connue, de renvoyer à l’historicité de notre pratique. C’est seulement après-coup que l’on a décidé, alors qu’il ne parle que du dispositif théâtral, que notre spectacle pouvait en sortir. On a donc commencé à aller le jouer à l’extérieur, dans la rue, auprès de travailleurs immigrés, auprès de réfugiés, dans des campus universitaires, dans des écoles, etc. Et c’est dans ce cadre, que l’on vient à l’Université de Nantes pendant le festival IDÉAL.

Tu parles de performativité du récit et de subjectivité de l’acteur, comment as-tu travaillé la forme de la pièce ? 

Nous avons travaillé à partir de données « objectives », ayant à notre disposition quelques éléments d’histoire antique ou d’archéologie ainsi que le répertoire d’Eschyle. Mais ce que j’ai demandé à Julien Geffroy, qui est l’interprète du spectacle, c’est de travailler à partir de ces matières avec son imaginaire. La dramaturgie est donc soumise à son imaginaire, si bien que le spectacle a le droit de ne pas être le même de soir en soir, l’acteur ne naviguant pas de manière identique dans sa mémoire à chaque représentation. Le sujet du récit reste le même : il est celui de cette très ancienne représentation des Perses d’Eschyle, en 472 avant notre ère. On en redonne son histoire tout en spéculant sur sa mise en scène et sur sa réception d’alors. 

Tu travailles entre l’imaginaire que l’acteur a du texte et ses affects, mais par un principe de cause à effet, les affects de spectateur·ices sont-ils également impactés ? 

Ça, c’est le pari. Je sais par exemple que c’est une pièce où généralement Julien va beaucoup pleurer, mais d’un point de vue de la dramaturgie, je ne voulais pas tricher sur la question de l’émotion, de ce qui lui arrive lorsqu’il le raconte. Que cette question reste un enjeu performatif et non dramaturgique. Je veux que ce qui arrive à Julien chaque soir, ce soit son présent et non une projection de ce que la pièce pourrait faire sur les gens. 

Quelles hybridations l’espace de la scène permet-il ? 

La Naissance de la tragédie m’a engagé à vérifier ce que la représentation pouvait, et de quoi elle était le nom. Ce que la pièce m’a fait découvrir, c’est que l’espace de la scène ne repose sur rien d’autre qu’un imaginaire mis en partage. Elle m’a offert une définition du théâtre que je fais mienne désormais, celle d’un espace-temps où l’imaginaire est collectivisé. Un espace-temps où la pensée s’hybride. 

Propos recueillis par Charlotte Imbault ​

L'Ensauvagement comme mode de création

Marion Delplancke - Cie Le Marlou

Le festival IDÉAL est un espace d’hybridation entre les arts vivants, la recherche et les sciences : une zone de dialogue sensible entre artistes et chercheur·ses, entre production de savoirs et processus de créations. Quelles formes, pratiques et imaginaires peuvent s’hybrider entre la scène et les sciences ? Comment la scène peut devenir un espace où la pensée se déploie ? Un espace susceptible de composer un récit commun entre les arts vivants et les sciences ? 

À quels endroits dirais-tu que ton spectacle Petits Tréteaux d’écologie sauvage, créé au TU, joue avec cette notion d’hybridation ? 

Dès l’origine du processus, avec la création d’un labo qui a réuni différentes disciplines de recherche et de pensée autour de la question : comment raconter des histoires face au vertige de la crise écologique ? Ce premier cercle de chercheur·ses a mis en mouvement un autre type de cercle, celui des chercheur·ses « des planches » qui réagissent par l’improvisation et le travail de plateau aux questions posées. L’hybridation se pose aussi à l’endroit de la création de la compagnie créée avec ma soeur Malou qui est chercheuse en ethnobiologie et didactique des sciences. 

Comment, pour la forme spectacle de Petits tréteaux d’écologie sauvage, le thème de l’écologie vient hybrider sa conception et sa mise en scène ?

L’hybridation se pose à plusieurs endroits. De vraies questions esthétiques sont en jeu : qu’est-ce que raconter des histoires en essayant de questionner nos outils de conceptions du monde ? Comment faire de la place aux non-humains ? Je ne peux pas appliquer ce que j’ai appris sur Tchekhov ou Platon. Ces difficultés à l’écriture font partie du ressort dramaturgique. La pièce commence par un prologue qui essaye d’exposer et de construire ce problème. Ensuite, on en voit ses effets dans plusieurs vignettes, qui permettent de traiter différentes entrées. Il y a la tentative de se décentrer de l’humain ou des personnages. Ça demande de trouver en soi d’autres rapports à la sensibilité ou au jeu, d’aller explorer cet endroit métamorphique du temps des mythes où les frontières entre humanité et animalité sont rendues floues. Chercher pour l’acteur cet endroit d’ensauvagement. Une autre hybridation se pose : celui de faire du low-tech theater. Petits moyens, grands effets. Comment, en travaillant avec des matériaux assez pauvres, on peut travailler aux technologies du verbe et du jeu. Et puis une troisième hybridation touche au dispositif et à l’attention du public : on travaille en structure ouverte, sans quatrième mur. Tout ce qui va se jouer part de ce présent partagé. C’est un exercice de pensée en jeu, de pensée en acte. 

Quelles hybridations l’espace de la scène permet-il ? 

C’est un des rares espaces où l’on peut faire frictionner différentes réalités et adresses « dans le fleuve et sous le fleuve ». J’aime bien prendre cette image pour signifier les formes visibles que l’on voit sur scène mais aussi celles que l’on construit en souterrain pendant le processus. Le plateau génère cette rencontre hybride entre un matériau d’abord à plat – constitué de lectures philosophiques et de matériaux de fiction – et un groupe constitué de corps et d’imaginaires. C’est de cette rencontre que vient le relief et la polysémie de la dimension scénique. 

Hybridation : n.f. Croisement entre deux variétés, deux races d’une même espèce ou entre deux espèces différentes. 
(Larousse en ligne, s. d.) 

Parade Mer Plastique

Tidiani N'Diaye et les participant·es aux ateliers de création

La parade Mer plastique est le projet final des ateliers de création de costumes et de créations chorégraphiques des participant·es. 

L'artiste chorégraphe Tidiani Ndiaye propose à un groupe d'amateur.ices la création d'une parade, des costumes à leur danse, réflexion autour des mers de déchets plastiques qui vont s'agglutiner du mali à nos espaces publics, pour trois déambulation durant le festival Fauves.

La parade déambule lourdement dans le quartier, elle semble agglutiner au fur et à mesure de son parcours les déchets qu’elle porte et qui la composent. Elle parle pour elle-même, pour sa propre histoire et géographie. Elle est le fruit des rejets en périphérie, aujourd’hui fièrement portés et, comme une procession, elle ouvre les portes du théâtre pour en investir entièrement l’intérieur, charriant le public avec elle.

À voir aussi

Parade MER PLASTIQUE / FESTIVAL SPECTACURIEUX

La parade de Mer plastique est le projet final des ateliers de création de costumes et de créations chorégraphiques des étudiant.es. Elle sera présentée pendant le festival SPECTACURIEUX de l'université d'Angers.

« La parade déambule lourdement dans le quartier, elle semble agglutiner au fur et à mesure de son parcours les déchets qu’elle porte et qui la composent. Elle parle pour elle-même, pour sa propre histoire et géographie. Elle est le fruit des rejets en périphérie, aujourd’hui fièrement portés et, comme une procession, elle ouvre les portes du théâtre pour en investir entièrement l’intérieur, charriant le public avec elle.»

Parade Mer plastique

La parade de Mer plastique est le projet final des ateliers de création de costumes et de créations chorégraphiques des étudiant.es. Elle sera présentée en amont du spectacle Mer Plastique le 13 avril.

« La parade déambule lourdement dans le quartier, elle semble agglutiner au fur et à mesure de son parcours les déchets qu’elle porte et qui la composent. Elle parle pour elle-même, pour sa propre histoire et géographie. Elle est le fruit des rejets en périphérie, aujourd’hui fièrement portés et, comme une procession, elle ouvre les portes du théâtre pour en investir entièrement l’intérieur, charriant le public avec elle.»