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à voir

Fragments de machines

Maquette de mise en scène Ayoub Kallouchi / Envol

Fragments de machine,
est un spectacle,
crée à partir de la pièce
Hamlet-Machine
d’Heiner Müller.

Au cœur de cette adaptation,
se trouve,
l’envie,
de questionner notre histoire.

Faire avec ce qu’il nous reste.
Utiliser la qualité déstructurelle
du mot
fragment,
son aspect fractionné,
mais lié,
sa nuance,
mêlé au mot :
machines
et toute sa polysémie.

Poser la question
sur
ce que
nous
sommes devenus.

Que fait-on de l’héritage de notre histoire ?

Comment notre histoire influe nos choix ?

Sommes nous controlé.es ?

Par elle ?

Sommes-nous maîtres de nous-mêmes ?

Je veux,
montrer les fragments
de nos corps,
et
comment ils sont régis par ce qui a précédé.

Nous avons tous un lien plus ou moins proche avec la figure qu’est Hamlet.
se servir de lui,
de ce qu’il nous a laissé
pour tenter
- du moins -
de réécrire la fin de l’histoire.

Montrer que le drame a déjà eu lieu.

Dans le cadre du parcours d'orientation professionnelle ENVOL, part. TU / Conservatoire de Nantes

Projet méduse *titre provisoire*

Manon Savary

« Les gens passent leur vie à éteindre des feux. Mais c'est très rare qu’ils pensent : « Je vais mettre le feu, je vais provoquer un incendie, je vais tout brûler ». Brûler c'est important, brûler c'est ne pas savoir ce qui va arriver. L’incendie est imprévisible. »

- Tiago Rodriguez, Catarina ou la beauté de tuer des fascistes.

On fait quoi de toute cette colère pour qu’elle ne nous bouffe pas ? Qu'elle soit sourde ou explosive, la colère est souvent associée à un état destructeur, à un point de non-retour au-delà duquel la violence n’a plus de limites. Sa puissance est à la fois terrifiante et profondément libératrice. Sur scène, deux comédiennes interrogent leur rapport à la colère, avouent leurs fantasmes les plus violents et goûtent avec délectation l’excès de grandeur et de ridicule qu’autorise cet état. En mêlant figures mythiques et récit contemporain, elles nous invitent à participer à leur cérémonie rituelle et joyeuse de réappropriation de la colère.

Ce projet a été réalisé en lien avec le dispositif ENVOL, parcours d'orientation professionnelle visant à favoriser l’émergence des élèves artistes récemment diplômé·es du Conservatoire de Nantes.

Le plus petit cabaret du monde

Collectif Piscines de frites

Le plus petit cabaret du monde a le plaisir de vous présenter un spectacle festif animé par la célèbre Lila Garret ! Piscine de frites nous concocte un panaché de performances hilarantes, sensuelles, spectaculaires et gourmandes. La présentatrice vedette anime une suite de numéros allant du drag show au spectacle de marionnettes, en passant par un atelier de lutte et de chant.

 

Le paradoxe des sirènes

Quentin Douchez

Durant le 783ème cycle de l’âge des marées, le monde subit les conséquences d’une activité solaire intense jusqu’alors jamais enregistrée. Les glaces éternelles qui couronnaient le monde furent brûlées par le ciel, libérant dans leur fonte, les maux emprisonnés à l’aube de l’humanité.

Titon, un pirate maudit par l’immortalité, erre sur les mers et leurs récifs à la recherche de la mort. Sa quête l'entraîne dans les ruines des îles englouties. Il va y réveiller d’étranges spectres : des chercheur·ses de trésors damné·es, amené·es à s’entretuer par des forces mystérieuses. Son enquête sur la mort de ces individus va l'emmener sur les traces d’une sinistre entité, libérée de sa prison de glace où elle avait autrefois été enfermée pour avoir perpétré le premier assassinat de l’humanité.

Tout au long du festival, venez découvrir son laboratoire de recherche et assister au réveil des morts.

Should I stay or should I stay

Simon Thomas - La Horde Furtive

Un espace vide, une porte. Quatre personnages. L’un entièrement vêtu de rouge, l’autre en ciré jaune, le troisième en tenue bleue et le quatrième moulé dans une combinaison noire. Depuis combien de temps sont-i·els là ? Quelques minutes ? Quelques années ? Une éternité ? I·Els semblent coincé·es, sans véritablement savoir pourquoi, ni comment s’évader. Tandis que la ritournelle Should I stay or should I stay, variation évidente du cultissime Should I Stay or Should I Go des Clash, tourne en boucle, le vide semble les appeler. I·Els pourraient peut-être ouvrir la porte et sortir, mais aucun·e d’entre elle·ux ne franchit le pas. Rien ne l’explique, rien ne s’explique.
La première pièce de Simon Thomas a valeur de manifeste. Née du sentiment d’impuissance, Should I stay or should I stay plonge au cœur d’un monde joyeusement tragique où le récit a disparu, où il ne reste que des bribes de conversations abstraites qui ouvrent immédiatement l’esprit à un déluge de questions.

Comment vivre une vie dénuée de sens ? Comment vaincre l’inertie ? Comment prendre part à la marche du monde ? Pourquoi rester prisonnièr·e d’un espace vide, comme avalé·es par le temps ? Emmené·es par une mise en scène qui puise dans les bandes dessinées, les cartoons ou les jeux vidéo, Jules Churin, Heloïse Jadoul, Manon Joannoteguy, Lucas Meister tutoient l’absurde pour questionner la notion de choix, l’étirement du temps et la finitude des choses. Valse surréaliste où règne l’humour noir, la pièce distille une poésie grinçante
et drôle.

Part. Focus Belge initié par Bain Public Saint-Nazaire

Simples p(r)êcheurs

Hors-champs collectif audiovisuel et art vivant

Entre sandwich au thon, Tchekhov et écoterrorisme, un narrateur nous raconte l’histoire de Jeanne et Tom, deux pécheurs qui, après une rencontre divine, ont envie de changer le monde, où plus modestement, qui ont envie de sauver le petit village de Sainte-Sandrine d’un TERRIBLE fléau écologique : les Flaques Artificielles. 

Ce drôle de conte radiophonique pose des réflexions liées à la désobéissance civile, au pouvoir de la parole, à la justice et à la place de l'engagement. Comment se positionner face à l'inaction climatique ? Que faire si l’on fait déjà des choses ? Comment ne pas culpabiliser ?

Radio Cabane

Lucie Monziès - Rouge delta

Il était une fois une femme fatiguée dans un monde fatigué. Une nuit elle rêve. Elle rêve d'un sanglier. Au réveil, elle prend sa plus belle tenue et elle part. Elle s'installe sur le premier carré de terre qu’elle rencontre. Là, elle découvre sa cabane, sa radio et entame son deuil. Passant par la joie, le doute, la peur, elle ouvre petit à petit un chemin vers l'inconnue qu'elle est aujourd'hui. Son corps bouge. La voilà qui grogne. La voilà qui pond des œufs. La voilà. C’est elle. Artémis.

D'un temps d'immersion dans la forêt, de lectures, et de quotidien, la création se nourrit de ce qui nous entoure pour développer une écriture au plateau mettant en scène une femme ayant quitté la société et se retrouvant confrontée à son propre reflet au beau milieu d'un champ. S'attelant à la construction de sa cabane et de sa radio, elle entame un chemin vers un autre monde. Mêlant théâtre et performance, Radio-Cabane interroge notre rapport au monde face au bouleversement climatique et social en cours, il nous confronte à nos imaginaires éloignés du vivant et nous interroge sur nos capacités de résilience. Radio-Cabane, premier volet du triptyque «Rut», cycle de recherches et de créations autour des héritages et de la figure d'Artémis, signe la première création écopoétique de la comédienne et metteuse en scène Lucie Monziès où le mythe rejoint la réalité à travers la figure de la déesse.

Six mille études

Les déclancés

Six Mille Études est une courte pièce dansée pour deux corps à la fois similaires et distincts. Partant de la question de l'identité, et s'imprégnant de processus chorégraphiques divers comme ceux des premières pièces de Keersmaeker ou encore d'Ohad Naharin, le duo part d'une forme cyclique, où la répétition endort la vigilance du spectateur, et où le moindre détail changeant devient parasite-évènement. C'est un cercle sans fin que l'on pourrait peut-être qualifier d'impitoyable, d'improbable, mais qui est très certainement intarissable. Où se trouvent ces personnages ? Sur des chaises. Où vont-ils ? Nulle part. Depuis quand sont-ils ici ? Eux-mêmes ne le savent pas. L'un n'est pas l'autre, mais le devient. Ils changent sans bouger, ainsi va la grande ronde qui les guide.

NOX

Léa Vinette

Une jeune femme vit seule dans un espace froid d'une blancheur éclatante où l'obscurité n'existe pas.
Peu à peu, l’obscurité apparait. A la fois, anxieuse et intriguée par ce phénomène qui absorbe peu à
peu son monde, elle se sent disparaître, perdre les frontières de sa propre identité. La disparition de la
lumière l'invite à la transformation, défiant la fixité de soi et la poussant dans une multiplicité d'être.
Une forte sensation de plaisir et de puissance.

Nox est une tentative de comprendre comment l'obscurité ouvre nos portes à la perception et à
l'introspection. C'est la virginité et la puissance du corps que Léa Vinette recherche dans son travail, un corps sensoriel primitif, chargé de violence gracieuse.

Mer, pêche, imaginaire et incertitude

Restitution du programme de recherche MIMI arts/sciences

L’interdisciplinarité est au coeur du projet MIMI, qui cherche à rapprocher les sciences et les humanités. Changer de langage et de point de vue permet de mieux appréhender des notions telles que les imaginaires et de mieux comprendre les notions d’incertitude. Le programme de recherche MIMI a mené une approche participative art-science-société visant à produire un langage commun et à partager des représentations des socio-écosystèmes marins.

L’exploitation et la conservation des écosystèmes marins passent notamment par une gestion durable des pêches. Mais comment appréhender au mieux ces problématiques pour faire les bons choix pour le futur ?

Lors d’ateliers partenariaux animés par des scientifiques, des représentants des pêcheurs et des gestionnaires ont construit des représentations graphiques des écosystèmes marins et identifié et caractérisé des incertitudes dans leurs modèles. Ils ont pu alors sélectionner des représentations graphiques des incertitudes aptes à faciliter le choix d’une réglementation de la pêche durable.

Les 5 artistes observateurs de la démarche scientifique et des ateliers partenariaux au début du projet, sont devenus acteurs du projet en créant des liens avec les scientifiques, les représentants des pêcheurs et les gestionnaires. Pendant cette résidence au long cours, ils ont ainsi produit chacun une œuvre. Performances, explorations sonores ou photographiques, ces propositions artistiques questionnent notre rapport à la biodiversité et à l’incertitude tout en alimentant notre imaginaire sur la mer, la pêche et le travail des scientifiques sur ces sujets.

En parallèle de la programmation de Mer Plastique, ces 12 et 13 avr. les artistes restituent ce cocktail de productions scientifiques et artistiques. Ce sera aussi l'occasion de participer à un atelier décalé sur la création de modèles ou encore d'assister à une émission de radio sur les projets art/science/société. 

En continu les 11, 12 et 13 avr. • La machine et le plancton | Jérôme Blin

Exploration photographique

Cette résidence artistique a été pour Jérôme Blin l’occasion de faire se rencontrer l’art et la science. La photographie lui a permis de s’emparer des questionnements soulevés par les modèles informatiques : grâce à un medium du réel et un outil concret, il a pu aborder les abstractions de la science. Il a donné une lecture personnelle d’un processus scientifique complexe, qu’il a tenté de rendre lisible. La machine et le plancton sont devenus des sujets de travail. Cette exploration photographique rend compte par fragments des incertitudes des modèles scientifiques.

Photographe-scénographe : Jérôme Blin

Mer. 12 avr.

18H • Merlu Moyen | Marion Thomas

Théâtre performance

Pourquoi une parure de lit avec des imprimés merlu, ça n'existe pas ? Pourquoi quand on tape ''merlu'' dans la barre de recherche d'un navigateur internet, on trouve d'abord des recettes de cuisine ? Pour répondre à ces questions, et bien d'autres encore à propos du merlu, je suis partie sur ses traces.
Merlu Moyen est une création théâtrale qui tente de réhabiliter ce poisson un peu trop négligé dans l’imaginaire collectif.

Texte, concept et performance : Marion Thomas

19H • Une main pour l’homme, Une main pour la mer | Perrine Mornay

Performance radiophonique et musicale

Cette proposition sonore fait se rencontrer le son du oud, d’un vieux synthé modulaire avec les voix de Jean-Jacques, marin pécheur, Yaël, sage femme, Sophie, économiste et Morgane, halieute. A priori rien ne les rapproche sauf un principe, celui de l’incertitude. 
Comment envisagent-t-ils cette notion dans leur pratique ? C'est ce que le Collectif Impatience a cherché à comprendre en leur proposant des marches de nuit ou de jour, dans un port, au bord d'une rivière… Ce sont les extraits mêlés de ces balades que mettent en ondes Perrine, Brice et Sébastien comme une dérive questionnant le futur, les transitions à venir et ce qu’il faut comprendre du passé pour imaginer une suite.

Texte, concept et performance : Perrine Mornay - Prise de son et musique : Brice Kartmann

Jeu. 13 avr.

18H • Représenter l'incertitude | Colyne Morange

Conférence performée

Cette conférence performée est une dérive poético-réflexive, une promenade parlée autour de la notion d'incertitude.
Une artiste-conférencière retrace, avec humour, le chemin de pensée qu'elle a parcouru, au sein d'un projet scientifique auquel elle a été invitée. Partant de ses représentations intuitives, elle raconte comment cette expérience la déplace, l'amène à appréhender le réel autrement. Au fil de son récit, de sa découverte d'un champ d'activité jusque là inconnu, elle tente de se réconcilier avec les mathématiques, se confronte aux gaps de communication entre des personnes parlant la même langue. L'incertitude va progressivement s'étendre à différentes échelles, revêtir différentes formes, et générer un vertige chez la performeuse… 

Texte, concept et performance : Colyne Morange - Aide dramaturgie : Marion Thomas, Rose Guégan - Scénographie et costumes : Laura di Marc

19H10 • ∆elta | Jérémie Ramsak

Exploration sonore et musicale

∆elta est une exploration sonore et musicale des thématiques du projet MIMI - Modèles, Imaginaires et Incertitudes. Imaginer un écosystème de sons, un modèle des liens entre ses éléments - textures, timbres, rythmes, hauteurs, … - et les faire / les laisser interagir. Réduire les incertitudes ou se les approprier, se glisser dans les interstices et laisser les matières sonores s’hybrider, se métamorphoser et occuper l’espace. Composée à partir de paysages sonores et de captations d’instruments de musique « immergés » , ∆elta est une performance de musique électronique « immersive » - un minimum pour un projet sur l’écosystème marin.

Musique : Jérémie Ramsak - Spatialisation, son : Xavier THIBAUD  - Percussionniste grenouille : Matéo Guyon - Collectif 1Name4aCrew