Baara

Entre dureté et aliénation, ivresse de la répétition et bonheur d’être ensemble, deux danseurs convoquent les gestes du labeur sur une musique live expérimentale.

Il y a dans le travail, « baara » en langue bambara au Mali, un paradoxe : il est pénible autant que nécessaire, asservissant autant que libérateur. Au-delà de son caractère répétitif, le travail représente aussi des moments de bonheur, où l’on est heureux de se retrouver.  Tidiani N’Diaye et Adonis Nebié s’inspirent des gestes qui appartiennent aux manutentionnaires, aux éboueurs, ou encore aux agriculteurs pour mettre en lumière ces travailleurs de l’ombre. Leur danse invoque la pénibilité et la justesse, la précision ou la puissance des gestes ouvriers et des corps entièrement mobilisés qui se tendent et se relâchent, inlassablement.

Sur la musique de l’artiste Clara de Asís jouée en live, ils explorent la dualité du travail, sa nécessité parfois pénible de laquelle peut naître le bonheur.