Au terme d'une résidence au TU, le metteur en scène Maxime Bonnin ouvre les portes de sa création en cours.

Comment notre identité se forge-t-elle ? Quels repères mettons-nous en jeu ? Comment déjouer les formes conscientes ou inconscientes de domination que nous reproduisons ? En s'appuyant sur la figure de la masculinité et la notion de dominiation qui y est liée, MASCUS cherche à cresuser de nouveaux modes pour réinvestir nos corps et nos perceptions. Passant du carnaval des virilités au macho dancing, MASCUS offre un jeu de monstration : performer une identité par son corps pour le regard d'une autre personne. Ce jeu se situe à la fois dans le cadre de battles et dans un rapport à l'intime. Le corps devient un espace de création et de communication. MASCUS pose la question de la domination, celle que nous performons, que nous acceptons ou que nous subissons. Comment nous rendre agissant face à cette sensation?

Pour cette maquette, deux interprètes jouent des prises de pouvoir sur le corps des autres et sur son corps. La répétition, l’épuisement et la confrontation sont des éléments performatifs que l’on met en jeu pour en explorer les limites. Ce dépassement ouvre alors un possible. Peut-être existe-t-il une réconciliation douce avec l’histoire des corps et de leur sociabilisation. La poésie devient un moyen d'envisager et d'incarner d’autres corps, d’autres rapports. Entre théâtre et performativité, cette maquette explore nos propres lectures des corps. Ponctué de récits, brut et sensible, MASCUS nous invite à agir et participer de son propre corps à ce questionnement.