Cher public,


Aujourd’hui, lorsque vous venez voir un spectacle au TU, vous payez votre place 8 €, 18 € ou encore 0 €, car votre place est subventionnés par nos partenaires publics, afin que vous, étudiant·es, lycéen·nes, habitant·es du quartier, de la métropole, demandeur·euses d’emploi ou curieux·ses, puissiez tous et toutes venir au théâtre.

Aujourd’hui, lorsque vous venez voir un spectacle au TU, vous découvrez le fruit de nombreux jours et mois de travail d’auteur·ices, d’artistes, de techniciens et techniciennes, de structures d’accompagnement, de lieux de production qui ont bénéficié d’aides publiques pour la création afin de garantir la diversité artistique, et l’émergence de formes et de récits qui ne sont pas soumis au marché.

Aujourd’hui, lorsque vous venez voir un spectacle au TU, vous n’imaginez pas qu’un jour peut-être, ici à Nantes, ce théâtre public n’existera plus.

Et demain ?

Il y a quelques jours la présidente de la région Pays-de-la-Loire a annoncé sans concertation une baisse inédite des moyens financiers de – 73%  pour la culture, de – 92 % pour l’égalité femme-hommes,- 74% pour le sport.

Demain, c’est tout un pan de nos espaces relationnels, de ce qui fonde nos relations sociales et solidaires, intimes et collectives, qui s’apprête à être sacrifié.

Demain, ce sont des milliers d’emplois du secteur culturel qui sont menacés. C’est l’annonce d’un plan social sans précédent qui touchera tous les secteurs de la création artistique et de l’action culturelle.

Demain, c’est notre capacité à nous transformer, à imaginer le monde à venir qui est abandonné. C’est une partie de la jeunesse qui est privée de sa capacité à agir, à rêver, à imaginer.

Il se peut qu’un jour nous vivions dans une société sans théâtre, comme il a existé dans le passé des sociétés sans théâtre, comme il existe aujourd’hui dans le monde des sociétés sans théâtre. Mais une société sans théâtre est-elle encore une société libre ?
Le théâtre participe de la construction d’une vie en commun démocratique. Certes, on peut ne pas aller au théâtre, comme on peut ne pas aller voter car l’activité politique du spectateur peut paraître aussi dérisoire que celle de l’électeur. Mais cette démocratie, au théâtre comme dans les urnes, c’est aussi aux citoyens, aux « spectateurs » de l’inventer, en particulier à ceux qui deviennent majeurs, qui sont porteurs d’un nouveau regard sur la société et sur le monde.”
Alain Patrick Olivier, professeur de philosophie à  Nantes Université, 2015.

Attaquer la culture, la création artistique, le secteur associatif, c’est attaquer notre capacité à être ensemble, à nous relier, à penser demain et à résister.

Ne nous laissons pas abuser par les sirènes de l’austérité.

Ce n’est pas là une nécessité économique, c’est un programme idéologique.

Ceci n’est pas le combat d’un secteur professionnel. C’est aussi le votre.

À nos Futurs !
Notre avenir vous appartient.

-> L’équipe du TU, le 21 nov. 2024

Pourquoi on ne va pas au théâtre ?

« Il se peut qu’un jour nous vivions dans une société sans théâtre, comme il a existé dans le passé des sociétés sans théâtre, comme il existe aujourd’hui dans le monde des sociétés sans théâtre. Mais une société sans théâtre est-elle encore une société libre ? »

Explorer la condition du spectateur

Sept. 2020 – Perrine Mornay et Olivier Boréel du Collectif Impatience se posent, à travers leurs spectacles, la question « Que voulons-nous faire vivre au public ? »

“Une sensation c’est l’inverse d’un mot“

« Pour un temps sois peu » vu par Détectives Sauvages

7 questions à Denis Malard & Nicolas Petisoff – 114 Cie

« Nous ne défendons pas un théâtre d’hier, nous ne cherchons pas à inventer celui de demain, nous nous donnons pour vocation de réfléchir à un théâtre d’aujourd’hui. Notre fantasme artistique serait qu’à peine créés, nos spectacles soient démodés… C’est pas encore le cas.  »