La saison 24-25 marque les 30 ans du TU, l’occasion d’inviter les artistes de la saison à répondre à quelques questions sur les générations et la régénération ! À nos futurs !
Artiste plasticienne, chorégraphe et performeuse, Johanna Rocard réinvente les danses populaires comme outils thérapeutique et nous invite à entrer dans la ronde avec Le Bal des Ardentes, son spectacle réalisé en collaboration avec Amandine Braud.
C’est en convoquant ces images de rondes archaïques, de corps résistants, paysans, populaires que le rituel opère et c’est ainsi qu’une chenille, une farandole deviennent des espaces de soins collectifs.
Johanna Rocard
Ta première relation à l’art, c’était quoi ? comment ?
Johanna Rocard : L’atelier de mes parents, à la sortie de l’école parce qu’on avait clairement pas les moyens d’avoir une baby-sitter et que terminer à 16h30 n’était pas vraiment une option pour mes parents. Alors on faisait nos devoirs dans un coin avec ma soeur et après ma mère nous donnait les trucs qui trainaient histoire de nous occuper, fils de fer, vieilles images, perles.
Qu’est ce que l’art transforme selon toi ?
Johanna Rocard : La peur que l’humanité ne soit capable de rien de bon. Comme la cuisine, il y a quelque chose qui vient soigner la mort, la violence, les peines, qui ramène de la vie là où on a cruellement besoin.
Quelles manières d’être au présent ton spectacles propose-t-il ?
Johanna Rocard : Le Bal des ardentes se construit autour d’une conception très dense du présent, plein de fantômes, plein de survivances, de rituels bien plus anciens. C’est en convoquant ces images de rondes archaïques, de corps résistants, paysans, populaires que le rituel opère et c’est ainsi qu’une chenille, une farandole deviennent des espaces de soins collectifs.
Vers quels futurs l’art peut-il nous mener ?
Johanna Rocard : Dans un futur avec un peu plus d’amour.
-> Propos recueillis en août 2024.
À voir
- Festival Idéal
Le Bal des ardentes
Johanna Rocard en collaboration avec Amandine Braud – Brave Cie
Jeu. 13.03 – 21h30
Casquettes à cornes, masques de perles, manteaux à franges nous entraînent dans un dancefloor thérapeutique et résistant. Une fête joyeuse ouverte à tous et toutes !
- Festival TRAJECTOIRES
HIPPO.CAMP
Éli Lécuru – Cie MEROUx
Jeu. 16.01 – 21h00
Ven. 17.01 – 21h00
Avec une joie nécessaire, HIPPO.CAMP est un hommage dansé à tout ce qui pourra nous sauver : les hippocampes, le grotesque, les danses en rondes et les cartes prémonitoires du tarot de Marseille.
- Festival Idéal
1664
Hortense Belhôte
Mer. 12.03 – 20h00
Jeu. 13.03 – 20h00
1664 c’est le nom d’une bière. C’est aussi l’année d’un renversement esthétique et politique décryptée dans un conférence spectaculaire aussi drôle qu’intelligente.