3 questions au Collectif Gigaphone
Le collectif Gigaphone ce sont deux comédiennes et metteuses en scène, Marie Haméon, Zoé Delporte, qui se sont rencontrées pendant le bureau des artistes au TU ! Elles ont décidé de créer leur collectif, Gigaphone, pour faire entendre et montrer une autre voie. Les spectateur·ices pourront découvrir leur spectacle L’An 01 pendant le festival FAUVES.
L’art est nécessaire dans nos vies parce que ça agrandit le cerveau, ça fait que les idées, les réflexions, les rêves sont plus larges que la tête, ça dépasse.
Le collectif Gigaphone
Quels sont les moteurs de la création de votre premier spectacle, L’An 01 ?
Le collectif Gigaphone : L’envie de faire découvrir cette bande dessinée foisonnante des années 70 qui selon nous offre la meilleure solution contre la course effrénée du monde, et laisse percevoir un monde épanouissant, où l’on apprend, où l’on questionne, où l’on fait ensemble.
L’envie de faire découvrir ce propos radical, mais tellement drôle et joyeux.
L’envie de brouiller les pistes entre réalité et fiction, de redonner le goût du jeu par le rire et l’absurde.
L’envie de prôner l’oisiveté, le ralentissement dans un monde qui accélère de plus en plus.
L’envie d’y mettre tout ce qu’on aime : des blagues, de la joie, du bordel, de la bricole.
Qu’est ce qui vous agite à (à peu près) 30 ans ?
Le collectif Gigaphone : Le sucre ? demain, j’arrête !
Un bon bain dans la mer bretonne et Dario Moreno (« vient rêver d’amour »).
Savoir que la vie a plus d’imagination que nous, qu’il y a encore plein de belles rencontres à venir.
Pourquoi l’art est nécessaire dans vos vies ?
Le collectif Gigaphone : Parce que ça agrandit le cerveau, ça fait que les idées, les réflexions, les rêves sont plus larges que la tête, ça dépasse.
C’est aussi une ressource de beauté et ça permet de mieux voir, en décalé.
Comment tu imagines ta vie d’artiste en 2054 ?
Le collectif Gigaphone : Que l’on puisse nous ressortir une blague entendue il y a 30 ans à l’un de nos spectacles. Que des spectateur·ices venu·es enfants avec leurs parents ramènent à leur tour leurs enfants. Là on aura le sentiment d’avoir accompli quelque chose de grand.
Et le TU en 2054 ?
Le collectif Gigaphone : Comme un lieu toujours aussi vivant et chaleureux. Un lieu qui puisse pleinement et sereinement assurer ses missions sans devoir courir après les soutiens, les subventions, sans devoir justifier en permanence de la nécessité de son existence et de son utilité.
Enfin, on se souhaite tout cela bien avant 2054.
-> Propos recueillis en septembre 2024.