4 questions fauves à Laura Severi


Scénographe, photographe et metteuse en scène, Laura Severi est formée au Pavillon Bosio – Esap de Monaco et au Dpea scénographe de l’Ensa Nantes. Elle accompagne aujourd’hui des compagnies de théâtre et de danse en créant des scénographies et des costumes (Cie Nour, Cie Les Faiseurs de Rien, Cie Éclat des Os). En 2020, elle co-crée Le Collectif Les Noues, et propose sa première création intitulée Forteresses, qui est présentée pendant le festival Fauves.

Avoir co-créé le Collectif les Noues me donne beaucoup de force au quotidien : celui de pouvoir co-créer avec des personnes qui portent le même engagement et les mêmes valeurs, tout en me nourrissant de nos différences.

Qu’est ce qui te donne de la force dans ton travail ?

Avoir co-créé le Collectif les Noues me donne beaucoup de force au quotidien : celui de pouvoir co-créer avec des personnes qui portent le même engagement et les mêmes valeurs, tout en me nourrissant de nos différences. 

“ Noues créons avec l’envie d’amener l’art où il n’a pas l’habitude d’être. Noues écrivons principalement in·situ : au cœur des espaces publics et des recoins intimes choisis pour leurs histoires et ce qu’ils insufflent. Noues tissons des histoires qui s’ancrent dans des territoires autour de récits sociaux et écologiques.”

Quelle(s) force(s) ou quels pouvoirs puises-tu dans l’art vivant ?

Celles de pouvoir expérimenter des espaces multiples : des espaces de liberté, de sororité et d’entraide, de vulnérabilité, d’empouvoirement. Celles d’être en relation avec le réel différemment : d’accéder à des récits intimes et de société, qui se transmettent sans se soucier d’être politiquement correct. Celles de mettre au cœur de l’arène une ou des vérités de manière sensible.  

Qu’est-ce qui t’inspire chez ta génération ?

Notre pouvoir à nous confronter aux réalités qui nous entourent et à nous engager, individuellement et collectivement. Notre pouvoir à prendre à bras le corps des sujets de société brûlants et invisibles, et les brandir dans les salles et dans la rue. Notre pouvoir à tisser avec la joie, la douceur et l’amour comme tant de possibles.

Quel a été le point de départ de ce spectacle ?

Au point de départ, il y a eu plusieurs points de départ : Forteresses vient de loin et s’est construit par tant d’aventures que de rencontres. 

Au cœur de la Haute-Saône, la résidence de territoire Création en cours porté par Les Ateliers Médicis active le projet par 6 rencontres avec des femmes de la région. En binôme avec Manon Andreo, nous les interrogeons sur leurs rapports intimes au conte et à leur propre corps. Nous sommes alors guidées par La Fille poilue, conte féministe écrit par Nancy Huston. 

Un an plus tard, c’est la formation Performer avec Audrey Bodiguel au Nouveau Studio Théâtre qui me permet d’éprouver la performance NON en public en 2024, et pointe l’essence de Forteresses :  nos limites et notre « non », notre amour pour nous-même et notre corps.

->Propos recueillis en août 2025

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