FAUVES qui peut !

3 questions à Léo Moussu

Comédien et metteur en scène accompagné dans le cadre d’Envol, le parcours d’accompagnement à l’insertion professionnelle de jeunes talents issus du Conservatoire de Nantes, Léo Moussu présente lors du festival FAUVES une maquette de sa première pièce, Mon frère amène les desserts.

En 2054, le TU sera un lieu encore en résistance avec les certitudes, les réactionnaires, un lieu complètement intergénérationnel, avec un grand sourire sur la façade avant.

Léo Moussu

Quels sont les moteurs de la création de ton premier spectacle ?

Léo Moussu : Mes parents, mon frère, mes voisin.e.s, les zones d’activités en périphérie, la salade de riz des déménagements, le vert des haies de lotissements, Kiabi et la Halle aux chaussures, l’odeur des halls d’immeubles, le silence des couverts à table, les carnets de liaison, les black eyed peas.

Pourquoi l’art est nécessaire dans ta vie ?

Léo Moussu : Sans ça je reste à moisir un petit peu. C’est là pour poser des questions, garder l’innocence ouverte en grand. C’est pour apprendre l’humanité dans ses nuances. Se méfier des risques et puis les prendre, jouer avec ses limites, les repousser un tout petit peu. Faire sortir les grands chagrins et les grands rires, les offrir à tout jamais, perdre un peu de soi, et ainsi, laisser quelque traces, peut-être.

Comment imagines-tu le TU en 2054 ?

Léo Moussu : Les artistes d’aujourd’hui auront pris quelques cheveux blancs et se courberont doucement, les nouveaux émergents auront de tous nouveaux regards sur le monde, mais rien n’empêchera ces deux groupes de danser ensemble sous une même boule disco ou d’attendre dans la même file d’attente. Un lieu encore en résistance avec les certitudes, les réactionnaires, un lieu complètement intergénérationnel, avec un grand sourire sur la façade avant.

-> Propos recueillis en août 2024.