
Non que ça veuille rien dire
06 Mars 19h00 • Mercredi
Le temps d’un diptyque, la plasticienne et metteuse en scène Perrine Mornay se confronte aux images troubles et aux représentations identitaires complexes de la culture pop américaine. Le premier volet plonge au coeur du recueil de nouvelles Brefs entretiens avec des hommes hideux de l’auteur David Foster Wallace, critique sarcastique de l’Amérique, inventeur de personnages plus ou moins abjects, mais résolument englués dans la mascarade de notre temps. Aussi précise qu’une partition chorégraphique, l’écriture du spectacle mêle enregistrements différés, images récurrentes, chronologie décalée, et l’humour surgit de ce qui nous surpend. Et alors ces hommes hideux font naître un sentiment de fraternité tout à la fois amoureux et sadique.
On aime la grande proximité du public et de la scène, la porosité des frontières entre entre le texte, les images et les acteurs, l’angoisse mêlée à la loufoquerie.
On y va avec Jeanne Moynot, Michel Houellebecq, son psychanalyste.