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Bibliothèque des créations à voir

#2 LUCANE Aëla Labbé & Stéphane Imbert - Un Solo à Transmettre

Bibliothèque des créations

Les artistes en résidence au TU partagent leurs questionnements sur le leur travail en cours et quelques images de leur carnet de bord au quotidien. 

 

#2 LUCANE - Aëla Labbé & Stéphane Imbert I DANSE I Résidence pour Un solo à transmettre du 16 au 20 novembre 2020.   

Quels sont les points de départs de ce spectacle ? Comment naît le désir de création ? 

Le désir de création est le point de départ. Il est, s’il n’est pas, il naît pas ! Pour ce spectacle un désir commun de transmission d’une part et d’autre part un désir de convoquer nos individualités pour proposer deux regards, deux écritures, deux danses et les transmettre à un groupe d’individus-danseurs. Aujourd’hui nous questionnons la transmission UN SOLO À TRANSMETTRE pour personne(s) ? …  L’autre commun est un désir d’une tonalité rock pour ce spectacle, Stéphane sur un morceau de Lou Reed et Aëla accompagnée de Mathias Delplanque à la guitare électrique et de Patti Smith (en stéréo). 

Comment se déroule le travail de création ? Quel est votre processus ? Qu’est-ce qui se transforme pendant ce temps ? 

Le processus a beaucoup de valeur pour nous, il est aussi précieux que le travail de création: la recherche, le questionnement, l’évidence, le raté, la curiosité.  Nous commençons par accumuler des matières qui nous inspirent, textes, images … puis nous créons de nouvelles matières sous différents supports. Et de la création naît d’autres créations. Pour ce projet un film super 8 co-réalisé avec Pauline Buzaré, des séries photographiques, une installation plastique, une édition. La spécificité de LUCANE est de lier l’art vivant à l’art visuel. Confronter le tangible et l’éphémère, la trace et l’instant. Le travail au plateau ou en studio nous permet d’éprouver les matières de corps, l’espace, le son, la lumière. Et créer une unité avec ces multiples. Nous travaillons une matière vivante qui est sans cesse en transformation. Même si il y a écriture, elle n’est jamais figée ‘une écriture temporairement définitive’ dirait notre chère Marcelle Bonjour ! 

Combien de temps avez vous besoin pour créer un spectacle ? 

Des années ! 

Inspirations, désirs, moyens, espaces, saisons … Il y a plusieurs temporalités, la nôtre, celle de la production… Nous aimons prendre le temps, les temps, et les espaces entre ces temps font partie de la création. Où le spectacle commence ? Nous aimons jouer avec cela. Là ça a déjà peut-être commencé, le spectacle de l’ouverture publique, le spectacle de la présentation à la DRAC … Là on commence, on recommence, ça a déjà commencé. 

Quel définition avez vous du spectacle ? 

Cette question de la définition nous l’interrogeons dans notre démarche de création. Qu’est-ce qui fait spectacle ? Où se déroule le spectacle ? Il y a le spectacle, le spectaculaire  … Notre projet était initialement de ne pas aller sur ‘les plateaux’ mais d’investir d’autres lieux par crainte de la distance et de ces attentes du spectaculaire dans un lieu conventionnel. C’est la proximité, la rencontre, le partage qui nous animent. 

Du reste nous sommes des contemplateurs, le spectacle s’inscrit dans notre quotidien.  

Quels sont les enjeux pour vous de la création contemporaine ?  La création contemporaine dans toute sa diversité pour inviter à rêver, surprendre, provoquer. 

Quel est votre moteur ? Ce que vous préférez dans votre métier ?  L’artisanat, le faire - défaire - refaire, la rencontre, le partage, le travail en cours et le travail qui suit son cours.   

Quel est votre premier souvenir de spectateur ? 

Aëla : "Dans les années 90 à Deva en Roumanie, un groupe de danseurs folkloriques, mon premier élan de danse." 

Stéphane : "« Violette impériale » à l’opéra d’Avignon avec ma Nona, j’avais 8 ans. Que de la joie !" 

Propos recueillis en novembre 2020. 

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